Veröffentlicht am: 6 November 2017 Dans notre blog précédent, nous vous disions qu’en vous recyclant professionnellement vous serez paré pour le futur. Nous suivions ainsi les recommandations de Koen De Leus, auteur de « L’économie des gagnants » et orateur de la série d’ateliers éponyme que Select a organisés cet automne. Mais Koen De Leus soulignait aussi que la responsabilité n’en incombait pas qu’aux travailleurs.
« Il incombera surtout aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux syndicats de faire la différence à ce niveau », poursuivait-il. « Les entreprises disposent des connaissances leur permettant de savoir comment évolueront les besoins de compétences à l’avenir. De leur côté, les pouvoirs publics peuvent mettre en place des systèmes de formation destinés à satisfaire ces besoins. Ou ils ont le pouvoir de corriger les systèmes actuels. Enfin, les syndicats peuvent contribuer à motiver les gens à se recycler. Si nous parvenons à mettre en place une telle collaboration, nous aurons déjà fait un grand pas en avant. »
FACILITER L’ACCÈS AU RECYCLAGE
Un facteur clé du succès est de faciliter l’accès au recyclage. Koen De Leuse cite l’exemple de Singapour, où les pouvoirs publics sont à l’origine d’une belle initiative. Chaque année, un « crédit » de 500 dollars est mis à la disposition des résidents pour suivre des formations. Ils ne peuvent pas le convertir en cash. S’ils ne l’utilisent pas, ils le perdent. Un bel encouragement ! Mais onéreux pour les pouvoirs publics. Qui ont bien compris cependant que cet investissement est nécessaire pour rester concurrentiel. Or, qu’observe-t-on en Belgique : nous souffrons d’un déficit structurel de 9 000 informaticiens. Qu’est-ce qui est le plus onéreux : l’investissement en formation ou la perte de croissance économique en raison de cette pénurie ? Pour combler de tels déficits, il faut prévoir des mesures à la fois structurelles, entre autres sur le plan des formations, et fiscales.
MAIS QUELLES FORMATIONS ?
Il va de soi que cela ne peut réussir que si les formations sont adaptées aux besoins. Par exemple, un cours de grec ancien n’aidera pas notre économie à progresser. Et les étudiants en question n’augmenteront pas leurs chances professionnelles.
Les entreprises et les pouvoirs publics doivent absolument accorder leurs violons. Ils peuvent convenir ainsi des besoins futurs et adapter l’offre de formations en conséquence. Nous évoluons de plus en plus vers une société à haute intensité de connaissances en raison des évolutions numériques. Il n’est pas anormal que les écoles ne soient pas tout à fait en phase. Il faut donc renforcer les liens entre les écoles et les entreprises.
Enfin, la population doit y être encouragée également. Ici aussi, toutes les parties prenantes ont une responsabilité et une partition à jouer.
Et n’oublions pas les aptitudes sociales. C’est en définitive ce qui permet à l’être humain de faire la différence face à la froideur et à la violence technologique. Et, ce qui est peut-être plus important encore, nous en aurons plus que jamais besoin à l’avenir. Pensez à l’esprit critique. La multitude d’informations en ligne, de sources de toutes sortes exige d’y poser un regard acéré.